Un roman autobiographique? Pourquoi s’y intéresser? Est-ce vraiment si important de connaître le parcours des personnes que nous admirons et respectons? Oui, car ce sont ces personnes qui nous servent de modèle. Et pourquoi utiliser le genre romanesque? Parce qu’il est à la base de l’imaginaire et nous ouvre les portes du possible. Nous avons sélectionnés pour vous 7 romans autobiographiques africains que vous devez avoir absolument dans votre bibliothèque.

Le roman autobiographique est un genre littéraire issu de l’autobiographie ainsi que du roman mémoire dans lequel le sujet est un personnage de fiction dont la vie, narrée à la première personne du singulier, est assez fortement inspirée par la vie de l’auteur (Wikipédia).

L’auteur du roman autobiographique, lors de la rédaction de son roman, s’invente un double et peut, s’il le veut, déformer la vérité. Toutefois, le roman autobiographique se fonde sur ce qui est réellement arrivé, analyse les actions et comprend les émotions. Nous avons sélectionné pour vous sept romans autobiographiques de figures importantes d’Afrique ou de sa diaspora et inspirantes par leurs histoires et leurs vies. 

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1) Transwonderland : Retour au Nigeria de Noo Saro – Wiwa

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Le Nigéria ne fait pas partie des plus grandes destinations touristiques du monde. Noo Saro- Wiwa va pourtant y passer tous ses étés pendant près de 15 ans. Née au Nigéria en 1976, élevée par sa mère en Angleterre, tous les ans elle vivra comme une punition le fait de devoir retourner auprès de son père dans ce pays qu’elle déteste et dont elle ne supporte pas le manque de confort, l’insalubrité, la vie misérable de ces habitants et l’absence de télévision…

 

Noo Saro-Wiwa

Noo Saro-Wiwa

En 1995, son père, Ken Saro- Wiwa, écrivain respecté, producteur de télévision et militant écologiste engagé, est exécuté par le régime militaire du président dictateur nigérian Sani Abacha. Pour la jeune fille, c’est la rupture totale avec le pays, elle n’y retournera qu’en 2005, bien décidée à comprendre pourquoi son père aimait tellement ce pays qu’il en est mort.

Noo Saro-Wiwa, installée en Grande-Bretagne, réussit à transformer ce retour au pays natal, a priori lugubre, en une excursion touristique de haute volée…. Ce roman autobiographique de 288 pages, traduit par Françoise Pertat aux Editions Hoëbeke en 2013 est dans la collection Étonnants voyageurs.

 

2) Un billet d’avion pour l’Afrique – Maya Angelou

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En 1962, Maya Angelou, de passage à Accra avec son fils, tente l’expérience du « retour » en Afrique. À l’époque, le Ghana, dirigé par Kwame Nkrumah, lutte pour l’émancipation du continent noir et fait figure de « terre promise » aux yeux des Noirs américains en quête de leurs racines. L’expérience se révèle difficile pour bien des membres de la diaspora, incapables de communiquer avec les Ghanéens et blessés par l’indifférence ou la méfiance que ceux-ci leur témoignent. Maya, qui trouve un emploi et apprend le fanti, rencontre notamment Malcolm X, Muhammad Ali et W.E.B. Du Bois pendant son séjour.

Maya Angelou

Maya Angelou

En 1964, plus combative que jamais, elle prendra un billet d’avion retour pour l’Amérique, car elle est toujours à la recherche de son identité. Maya Angelou est une poétesse afro-américaine née le 4 avril 1928 à Saint Louis, Missouri (États-Unis).

Auteur de mémoires, elle est aussi actrice. Elle est une figure importante du mouvement américain pour les droits civiques. Ce roman de 264 pages est publié aux Editions Le Livre de Poche le 3 octobre 2012 dans la collection Littérature.

 

 

 

 

3) Un long chemin vers la liberté de Nelson Mandela

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Commencés en 1974 au pénitencier de Robben Island, ces souvenirs furent achevés par Nelson Mandela après sa libération, en 1990, à l’issue de vingt-sept années de détention.

Rarement une destinée individuelle se sera étroitement confondue avec le combat d’un peuple et le devenir d’une nation.

Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC – le Congrès National Africain, parti politique noir d’Afrique du Sud-. Dès lors, à travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Document majeur sur un des grands bouleversements de la fin du XXE siècle, ce roman autobiographique est aussi le témoignage d’un combat exemplaire pour la dignité humaine.

Nelson Mandela

Nelson Mandela

Nelson Mandela est né en juillet 1918 dans la province du Cap et est décédé le 5 décembre 2013 à Johannesburg. Il a dirigé l’ANC (Congrès national africain) dès 1944 pour lutter contre l’apartheid. Il fut emprisonné et condamné à perpétuité en 1963 et libéré en 1990. En 1993, il reçoit le Prix Nobel de la paix. En 1994, il est le premier président démocratiquement élu en Afrique du Sud. Ce roman autobiographique de poche de 767 pages est publié par le Livre de Poche en 1996 dans la collection Littérature & Documents.

 

 

 

4) Si Ma Vie d’enfant Soldat Pouvait Être Racontée de Nzita Nsuami Kadogo Junior

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Au moment où le chauffeur démarra, notre camarade se trouvait au sol, tenant à deux mains la ridelle du véhicule pour monter. J’essayais de le tenir par les deux mains pour le tirer parmi nous. Les rebelles, nous voyant, tirèrent une roquette qui le toucha au niveau de la hanche et… le fendit en deux. Moi, à bord du véhicule, je restai avec la partie supérieure de son corps, c’est-à-dire la tête, les mains et le tronc… J’avais à peine treize ans, c’était vraiment horrible à voir ! Je faillis même craquer…. Toutefois, j’ai fait un effort pour me consoler et implorer le bon dieu d’agir tel qu’il l’avait fait pour David devant Goliath.

Nzita Nsuami Kadogo Junior

Nzita Nsuami Kadogo Junior

Terrible témoignage d’un enfant soldat. Cadet d’une famille de cinq enfants, Junior est né au Nord Kivu au Congo.

À l’âge de 12 ans, il est kidnappé et enrôlé par les milices anti-mobutu pour devenir Kadogo- enfant soldat. Junior Nzita est aujourd’hui bachelier et est un ambassadeur reconnu internationalement pour lutter contre le recrutement d’enfants dans les conflits armés. Depuis qu’il a été démobilisé de l’armée, il s’est engagé dans la vie sans complexe de son passé. Fonceur et très actif, il ne recule pas devant les adversités de la vie et sait tirer profit de tout contact avec ses semblables. Ce roman autobiographique de 112 pages est publié chez Sépia en 2016.

 

 

 

5) Mes Bifurcations d’André Brink

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C’est en romancier qu’André Brink choisit de composer ce livre de Mémoires, en alternant narration et réflexions. Le lecteur découvre ainsi la trajectoire, les convictions et les doutes, les “bifurcations” d’un intellectuel issu d’une famille qui ne remet pas en question l’apartheid, le parcours d’un enfant qui va grandir entre ruptures et attachements, violence silencieuse des conflits familiaux, terreur de la rue et sérénité d’un milieu privilégié.

Promenant le fil de sa vie sur des chemins de traverse et livrant son amour des arts, de la musique et de la peinture, André Brink fait défiler sous nos yeux avec virtuosité mille autres sujets, majeurs ou anecdotiques, qui dessinent peu à peu l’histoire d’un Sud-Africain né en 1935, qui, depuis l’enfance, condamne les horreurs de l’apartheid comme les dérives du gouvernement, sans jamais s’affranchir de l’amour qu’il porte à cette terre qu’il n’a jamais quittée.

Ce roman autobiographique de 624 pages a été traduit par Bernard Turle et publié chez Actes Sud Editions en 2014 dans la collection Babel.

André Brink

André Brink

André Brink, auteur d’une douzaine de romans et essais, est l’une des voix majeures de l’Afrique du Sud littéraire et politique de ces trente dernières années. Il a obtenu le prix Médicis étranger pour Une Saison blanche et sèche.

Chez Actes Sud, André Brink a déjà publié : L’amour et l’oubli (2006 ), L’Insecte missionnaire (2006 ), La Porte bleue (2007), Dans le miroir suivi de Appassionata (2009) et Mes Bifurcations (2010).

 

 

6) Il te faut partir à l’aube de Wole Soyinka

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Premier Africain à recevoir le prix Nobel de littérature et militant politique aux initiatives prodigieuses, Wole Soyinka donne ici une suite à ses deux premiers volumes de Mémoires intitulés : Aké, les années d’enfance et Ibadan, les années pagaille et ceci dans une chronique désormais centrée sur sa vie d’adulte, tumultueuse dans sa patrie bien-aimée comme dans l’exil. 

La langue lyrique, tortueuse et généreuse, qui caractérise son œuvre dramatique et romanesque, fait entendre dans le présent récit l’esprit indomptable du Nigeria lui-même. Campant avec passion les personnages qui l’ont soutenu et inspiré, Soyinka ne se contente pas de raconter son exil et le règne brutal du général Sani Abacha ; il nous livre ses souvenirs intimes et des anecdotes amusantes ayant marqué sa vie et ses espoirs de retour.

Wole Soyinka

Wole Soyinka

Wole Soyinka est né en 1934 au Nigeria. Professeur de littérature, il a successivement enseigné au Nigeria, au Ghana, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis tout en écrivant tragédies et comédies, poèmes, romans et textes autobiographiques. Wole Soyinka est devenu président du Parlement international des écrivains en 1997. Il vit actuellement aux Etats-Unis. 

Mais, plus encore qu’une figure importante de la littérature mondiale, Wole Soyinka est la voix des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté. Il te faut partir à l’aube est la mémoire d’une vie publique passionnante, une méditation sur la justice et la tyrannie, un testament fascinant légué à un pays ravagé mais plein d’aspirations.

Ce roman autobiographique de 649 pages a été traduit par Etienne Galle et publié chez Actes Sud en 2007 dans la collection Lettres africaines.

 

7) La voix est le miroir de l’âme d’Angélique Kidjo

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La chanteuse, compositrice, militante Angélique Kidjo, l’une des plus grandes voix actuelles de la musique, lauréate de trois Grammy Awards, raconte, en toute intimité, comment la petite fille de Cotonou a pu réaliser son rêve et remplir les salles les plus prestigieuses du monde comme le Carnegie Hall de New York, l’Albert Hall de Londres ou l’opéra de Sydney. 

Angélique Kidjo grandit entourée des sons et des rythmes de son Bénin natal, dans une Afrique de l’Ouest riche de traditions. Pour mener sa carrière librement, elle est contrainte de fuir la dictature, direction la France où, après des années difficiles, elle est révélée par son album Logozo au début des années 1990. Elle s’installe ensuite aux États-Unis, où ses aventures musicales élargissent la musique africaine jusqu’à la pop ou le jazz. Oremi, Black Ivory Soul, Oyo…

Angelique Kidjo

Angelique Kidjo

De succès en succès, cette femme au tempérament de feu qui navigue entre trois continents et plusieurs langues s’est imposée comme un des symboles d’une culture aussi mouvante qu’enracinée, au service de causes humanitaires fortes. Un engagement qui vient de loin. Adolescente, horrifiée par l’histoire de l’esclavage et la cruauté de l’apartheid, elle croit dans le pouvoir qu’a la musique de rapprocher les gens et de lutter pour la paix.

Et elle n’a pas hésité à passer à l’action, en devenant ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, puis en créant sa fondation, Batonga, qui donne aux filles dans plusieurs pays d’Afrique une éducation secondaire. Ces mémoires, illustrés de plus de cent photographies en couleurs, sont la formidable somme des expériences, des voyages et des combats d’une diva engagée. Ce roman autobiographique de 288 pages est écrite par la chanteuse elle-même et publié aux éditions Fayard (30 août 2017).

 

L’Afrique noire, le peuple noir est une entité en construction. Les batailles, qu’elles soient individuelles ou collectives, méritent d’être connues et vantées auprès des nouvelles générations. Faire connaître les combats de l’Afrique noire pour ses libertés, le combat pour la recherche de la reconnaissance et aussi pour le partage de ses valeurs à travers des romans autobiographiques africains permet de rendre possible l’imaginaire et de le visualiser afin que les nouveaux protagonistes puissent mener les batailles futures.

Le roman autobiographique permet à l’auteur- narrateur de raconter ses émotions et de faire un témoignage vivant de ses aventures, d’analyser ses actes et d’en tirer les leçons, s’il le faut. Et il nous permet aussi à nous , lecteurs, de réaliser que tout est possible et que chaque bataille peut être gagné, si on y met de la volonté. 

Ramcesse Chetmi

 

 

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