Ndèye Fatou Kane : Mon salon du livre « Livre Paris » au Pavillon des lettres d’Afrique

par La redaction
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Mon salon du livre « Livre Paris » au Pavillon des lettres d’Afrique

Depuis 2015, le Salon du Livre de Paris a changé de nom et s’appelle Livre Paris. J’ai encore beaucoup de mal à dire Livre Paris pour désigner l’une des manifestations littéraires ayant lieu chaque année dans la capitale française… En bonne amoureuse des mots, l’esthétique de ceux – ci compte beaucoup. Mais que voulez-vous, les organisateurs ont le dernier mot !

J’ai eu à partager une table ronde autour de Franklin, l’insoumis (Ed. La Doxa, janvier 2016), l’ouvrage collectif que j’avais co – écrit avec des auteurs congolais, camerounais, ivoiriens autour des œuvres musicales de Franklin Boukaka.

C’était la première fois que je participais au salon en tant qu’auteure ; même si je tenais à y aller durant les précédentes éditions pour m’acheter de nouveaux livres, et surtout rencontrer mes auteurs favoris en dédicace. Jusqu’à l’édition 2016 de Livre Paris, le Stand des Auteurs du Bassin du Congo était le stand des auteurs africains. Sur une superficie de 280m2, le Stand des Auteurs du Bassin du Congo était la vitrine permettant de mettre en lumière les écrivains africains.

Lors de l’édition 2017 de Livre Paris qui s’est achevée il y a quelques jours, une nouveauté a fait son apparition : le Pavillon des Lettres d’Afrique. Il est vrai que le Stand des Auteurs du Bassin du Congo avait une mission fédératrice et panafricaniste en mettant au – devant de la scène des auteurs d’origine africaine et pas seulement congolais, comme le nom du stand pouvait le laisser présager… Toujours dans le même esprit, le Pavillon des Lettres d’Afrique a vu le jour. Aminata Diop Johnson, qui co – organisait le déjà le Stand du Congo, a travaillé à l’édification du Pavillon. J’ai été ravie de recevoir son e – mail d’invitation. J’ai donc eu l’honneur de participer à la première édition du Pavillon des Lettres d’Afrique, porté sur les fonts baptismaux lors de Livre Paris 2017.

Ndèye Fatou Kane

Ndèye Fatou Kane

En tant que bloggeuse tout d’abord, en atteste ce post, et aussi en tant qu’auteure. Aminata Diop Johnson et l’équipe organisationnelle ont vu les choses en grand. Sur 400m2, s’étalaient l’agora, la librairie où on pouvait se procurer tous les livres des auteurs présents (ou pas), un espace jeunesse pour initier les jeunes à la lecture, un espace média, et surtout un espace dédié à chaque pays, ce que j’ai grandement apprécié. J’y reviendrai…

La table ronde à laquelle j’ai participé, le samedi 25 mars, portait sur la littérature et l’engagement féminin. Avec les auteurs avec qui j’ai partagé la table ronde, nous nous sommes interrogés sur comment faire des luttes émancipatrices des femmes des œuvres littéraires et surtout comment allier esthétique et engagement. Nous étions quatre : Julienne Salvat, Tina Ngal, Berthrand Nguyen et moi – même à répondre au feu nourri des questions de Dominique Loubao, qui a mené d’une main de maître (sse) ces échanges.
Durant la bonne heure que ceux – ci ont duré, je suis pour ma part, revenue sur l’exégèse du Malheur de vivre (Ed. l’Harmattan, Avril 2014), en le recontextualisant historiquement (espace spatio – temporel, influences ayant conduit à son écriture), et replaçant Sakina, le personnage principal du roman, dans sa culture halpulaar. Un tour d’horizon a non seulement été fait autour de mon travail d’écriture, mais aussi sur la façon dont je percevais l’engagement féminin africain à travers l’écriture. Si je prends l’exemple du Sénégal, j’ai d’illustres devancières telles qu’Aminata Sow Fall et Mariama Bâ, qui m’ont donné envie  de prendre la plume. Ces femmes à forte valeur ajoutée décrivaient des maux qui minaient nos sociétés et continuent de les miner : le patriarcat, la mendicité, la polygamie, l’excision…

 

 

 

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